
Tribune Pour l’interdiction de la chasse
dans les zones sinistrées après les méga-feux dans l’Aude
Cet été, un méga-feu a ravagé l’Aude. 17 000 hectares partis en fumée (1).
Plus de 260.000 animaux sauvages décimés. Les forêts, les sols, les écosystèmes tout entiers ont été anéantis. Et pourtant, alors que la vie tente péniblement de renaître, la chasse reste autorisée dans les zones calcinées.
Comment accepter qu’après l’épreuve du feu, les animaux qui ont survécu soient condamnés aux balles ? Est-il concevable qu’à la douleur d’un département encore en état de choc, on ajoute un nouveau massacre ?
Depuis le 18 août, les mobilisations se multiplient :
● un courrier officiel adressé au Préfet,
●des pétitions qui ont déjà réuni près de 80 000 signatures (2, 4),
● des relais médiatiques régionaux et nationaux (3),
●la mobilisation de personnalités publiques comme Karine Ferri, qui a mobilisé des dizaines de milliers de citoyens supplémentaires (4),
● des soutiens politiques.
Cette mobilisation citoyenne traduit une évidence : la société ne tolère plus que les animaux soient sacrifiés sans considération, encore moins dans les zones dévastées par une catastrophe écologique.
● Écologique : après l’incendie, chaque insecte, chaque brin d’herbe, chaque oiseau représente un espoir de régénération. Autoriser la chasse, c’est fragiliser encore davantage un écosystème à peine survivant. `
● Éthique : les animaux rescapés des flammes sont affaiblis, vulnérables. Les abattre aujourd’hui, c’est infliger une souffrance supplémentaire à une faune déjà meurtrie.
● Politique : l’Aude a aujourd’hui l’opportunité historique de montrer l’exemple et d’ouvrir la voie à une mesure nationale : interdire automatiquement la chasse après chaque catastrophe naturelle.
Nous, associations signataires, appelons solennellement le Préfet de l’Aude à prendre un arrêté d’interdiction immédiate de la chasse dans les zones sinistrées et tous les alentours. À travers cette décision, l’Aude pourrait montrer l’exemple et incarner une véritable avancée nationale en matière de protection animale et de sauvegarde de la biodiversité. Rester inactif et silencieux serait une faute grave.
Survivre aux flammes pour mourir sous les balles ? C’est inacceptable. Nous n’opposons pas ici les citoyens les uns aux autres : nous parlons d’une urgence pour la cause animale, écologique et d’un devoir moral. Nous espérons que vous saurez reconnaître qu’après un drame pareil, la seule décision responsable est d’accorder un répit à la nature.
● Association FUTUR
● PETA People for the Ethical Treatment of Animals
● L214 Agir pour les animaux
● One Voice
● PAZ Projet Animaux Zoopolis
● AJAS Action Justice Animaux Savoie
● Un jour, un chasseur
● Association Stéphane LAMART
● AVES Agir pour le vivant et les espèces sauvages
● Parti Animaliste
● REV Révolution Écologique pour le Vivant
●ASPAS Association pour la protection des animaux sauvages